La Pause géopolitique

Burkina Faso : les impasses d’un État face au danger islamiste

Episode Summary

Intéressons-nous aujourd’hui à la région du Sahel, située au sud du Sahara, région où des groupes djihadistes créent une insécurité chronique qui déstabilise les États. Le 17 et 18 février dernier s’est tenu un sommet Union Européenne / Afrique visant à refonder les relations entre les deux continents. Mais dans le même temps, c’est au Sahel que la force européenne Takuba est en échec, tandis que l’opération Barkhane française se retire du Mali. Les interventions extérieures comme l’action des autorités locales n’ont pas réussi à endiguer le terrorisme islamiste qui progresse, menaçant de déstabiliser de nouvelles zones frontalières et un nombre croissant d’États. Les démocraties y vacillent, des coups d’État ont porté en Guinée, au Mali et récemment au Burkina Faso des militaires au pouvoir. Je vous propose aujourd’hui d’ éclairer la complexité de la région à partir de la situation très concrète d’un Etat, le Burkina Faso, pays jusqu’en 2015 épargné par la fièvre djihadiste, mais qui, depuis, semble sombrer sous ses attaques. Intéressons nous à ses acteurs, à son peuple d’abord, à ses militaires qui y ont pris le pouvoir, aux djihadistes qui s’y installent, à ses voisins africains, aux Français qui entretiennent des liens étroits avec le pays. Et d’abord que traduit le coup d’État militaire de janvier dernier ? La volonté surtout de combattre autrement l’insécurité ? Ou une malédiction africaine qui nous ramènerait dans le passé et à des pratiques coutumières en Afrique subsaharienne ? Est-ce le signe d’un épuisement démocratique, qui n’est pas propre à l’Afrique ? Est-ce la marque au contraire d’un sursaut citoyen ?

Episode Notes

Intéressons-nous aujourd’hui à la région du Sahel, située au sud du Sahara, région où des groupes djihadistes créent une insécurité chronique qui déstabilise les États. Le 17 et 18 février dernier s’est tenu un sommet Union Européenne / Afrique visant à refonder les relations entre les deux continents. Mais dans le même temps, c’est au Sahel que la force européenne Takuba est en échec, tandis que l’opération Barkhane française se retire du Mali.

 

Les interventions extérieures comme l’action des autorités locales n’ont pas réussi à endiguer le terrorisme islamiste qui progresse, menaçant de déstabiliser de nouvelles zones frontalières et un nombre croissant d’États. Les démocraties y vacillent, des coups d’État ont porté en Guinée, au Mali et récemment au Burkina Faso des militaires au pouvoir. Je vous propose aujourd’hui d’ éclairer la complexité de la région à partir de la situation très concrète d’un Etat, le Burkina Faso, pays jusqu’en 2015 épargné par la fièvre djihadiste, mais qui, depuis, semble sombrer sous ses attaques. Intéressons nous à ses acteurs, à son peuple d’abord, à ses militaires qui y ont pris le pouvoir, aux djihadistes qui s’y installent, à ses voisins africains,  aux Français qui entretiennent des liens étroits avec le pays. Et d’abord que traduit le coup d’État militaire de janvier dernier ? La volonté surtout de combattre autrement l’insécurité ? Ou une malédiction africaine qui nous ramènerait dans le passé et à des pratiques coutumières en Afrique subsaharienne ?  Est-ce le signe d’un épuisement démocratique, qui n’est pas propre à l’Afrique ? Est-ce la marque au contraire d’un sursaut citoyen ?